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Croyances et mythes du mensonge

Les croyances et les mythes du mensonge

« Comment pouvez-vous dire que quelqu’un ment ? », cette question a fait le tour du monde.  Ce sont les chercheurs de la Global Deception Research Team qui l’ont posée dans 58 pays et le contenu des réponses est surprenant. Elles sont majoritairement constituées de croyances.

En premier lieu, plus de la moitié des participants (64%) ont mentionné le détournement du regard. Ensuite, se plaçait la nervosité du menteur (28%) qui est souvent considéré à tort comme une attitude trahissant le mensonge. Elle est suivie de près par un discours incohérent (25%) et les mouvements du corps (25%). Ensuite, les réponses portaient sur les expressions faciales, les inconsistances présentes dans le discours, les hésitations (euh…), les couleurs que peut prendre le visage (rougissement ou pâleur) et sur les pauses.

Le mythe du regard fuyant

Ces résultats sont plutôt étonnants lorsque l’on sait que la plupart de ces indicateurs ne se sont pas des signes fiables du mensonge. D’ailleurs le regard fuyant -la croyance la plus partagée – n’est absolument pas pertinent pour détecter le mensonge. Bien au contraire. D’après les observations scientifiques, les personnes fuient tout autant du regard lorsqu’elles disent la vérité que lorsqu’elles mentent. Il ne faut donc absolument pas s’y fier pour déterminer si quelqu’un cache la vérité, au risque de se tromper. Cette croyance est issue du sens commun. Des connaissances erronées sur le mouvements des yeux peuvent également être diffusées par des pseudo-sciences. Par exemple le regard en haut à droite en Programmation Neuro-Linguiste.

Les stéréotypes sont nombreux et partagés à travers les différentes cultures. Les personnes évaluent le comportement d’autrui à travers une grille de lecture erronée les conduisant à une faible performance de détection du mensonge. Ne vous laissez donc plus avoir par les mythes du mensonge !

Références : The Global Deception Research Team. 2006. “A World of Lies.” Journal of Cross-Cultural Psychology 37 (1): 60–74.